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STANCES.
PITOU.
- Je t’aim’ tant, vois-tu, j’te trouv’ si belle,
- Enfant, qu’si t’étais tourterelle
- J’voudrais être tourtereau.
CATHERINE.
- Je t’haïs tant, moi, tant j’tantipathe,
- Qu’si t’étais chien, j’voudrais êtr’ chatte ;
- Qu’si t’étais l’ feu, j’voudrais êtr’ l’eau.
PITOU.
- J’ t’aim’ tant, quoiqu’ta p’tit’ bouche en grogne
- Qu’si t’étais l’vin, moi j’serais l’ivrogne ;
- Si t’étais rivièr’ j’ serais bateau.
CATHERINE.
- Ta face à c’point m’est importune,
- Qu’ si t’étais l’soleil, j’ s’rais la lune
- Pour ne jamais te rencontrer.
PITOU.
- Un dernier mot pour me faire connaître.
- Si t’étais la truff’ j’voudrais être
- L’animal que j’ n’os’ pas nommer.
CATHERINE.
- Je vous sais gré de n’ pas l’nommer.
PITOU.
- C’est-y pas ça qu’on appelle aimer.
- Mamzelle Catherine, est-y possible
- Qu’un compliment si bien tourné
- Ne trouv’ pas votre cœur plus sensible.
CATHERINE.
- Faut-y donc qu’y soit obstiné.
REPRISE DE L’ENSEMBLE.
Ah ! qu’il est crispant - Etc., etc.
Ah ! qu’elle est aimable, - Etc., etc.