Page:Meilhac, Halévy - Le Château à Toto.pdf/17

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
LE VIEUX SERVITEUR.

Les paysans… commencent à arriver pour la réception de M. le comte, mon jeune maître…

JEANNE.

Ton maître… Il doit venir ici ?

LE VIEUX SERVITEUR.

Oui, mademoiselle.

JEANNE.

Aujourd’hui ?

LE VIEUX SERVITEUR, Il remonte regarder au fond[1].

Tout à l’heure… et les gens de ce pays ont pensé que ça ne lui serait pas désagréable de leur entendre chanter quelque chose… c’est pour cela qu’ils viennent. (Regardant par la fenêtre.) Voici Pitou… le frère de lait de mademoiselle…

CRÉCY-CRÉCY.

Le jeune Pitou…

LE VIEUX SERVITEUR.

Il aide la grosse Catherine à descendre de son âne… et, selon son habitude, la grosse Catherine lui tourne le dos pour le remercier…

JEANNE.

Toujours malheureux dans ses amours, ce pauvre Pitou.

LE VIEUX SERVITEUR.

Autant qu’il peut, mademoiselle…

JEANNE.

Hélas !…

CRÉCY-CRÉCY, avec tendresse[2].

Ma fille !

JEANNE.

Je sais bien que ce ne sont que des paysans… mais que voulez-vous, mon bon père ; maintenant… toutes les fois qu’on raconte devant moi une scène d’amour, ça me fait cet effet-là…

  1. Crécy-Crécy, le vieux serviteur, Jeanne.
  2. Le vieux serviteur, Crécy-Crécy, Jeanne.