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CRÉCY-CRÉCY.

Lisez, belle dame, lisez… et quand vous aurez lu, vous verrez bien que dans un certain sens on peut dire…

LA VICOMTESSE.

Lisons…

CRÉCY-CRÉCY.

Tout haut, je vous en prie, tout haut…

LA VICOMTESSE.

Comment ? tout haut …

CRÉCY-CRÉCY.

Oui, parce qu’après chaque phrase, je pourrai, si besoin est ajouter quelques paroles qui feront mieux comprendre.

LA VICOMTESSE, à part.

Singulier facteur… il y a en lui quelque chose.

CRÉCY-CRÉCY.

Lisez-vous ?

LA VICOMTESSE.

Je lis : « L’amour c’est l’amour, la beauté c’est la beauté ; mais le facteur n’est pas le facteur… » Ah !

CRÉCY-CRÉCY.

Allez toujours.

LA VICOMTESSE.

« C’est le baron de Crécy-Crécy. » (Avec respect.) Comment, monsieur le baron, c’est vous…

CRÉCY-CRÉCY, avec bonté.

Continuez, mon enfant…

LA VICOMTESSE.

« C’est le baron de Crécy-Crécy ; il a imaginé ce déguisement pour se rapprocher de vous, sans se faire remarquer… (Ici le baron joue un peu de la trompette.) Il est sorti de son château en disant qu’il ne rentrerait pas de la journée, il a donc vingt-quatre heures à lui, et ces vingt-quatre heures… »

CRÉCY-CRÉCY.

Achevez…

LA VICOMTESSE.

Il vous demande…