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bées… mais on en fait plus. Alors ça revient à peu près au même… Ça, du reste, ce sont des questions pour les savants… Ça ne me regarde pas, moi, je ne suis pas savant, je suis…

–––––––Je suis le facteur rural
––––––Un bel état, mais c’est égal
–––––––Il faut se donner du mal
–––––––Quand on est facteur rural.

Il joue de la trompette.

––––––Avec les lettres l’on s’en tire
––––––Mais ce qui me rend presque fou,
––––––Messieurs, je m’en vais vous le dire,
––––––Ce sont les journaux à un sou.

(Parlé). Il y en a de ces journaux… il y en a. Tous les jours on en invente de nouveaux… avec des titres… Ainsi, dernièrement, j’ai porté à une jeune dame, un prospectus ainsi conçu « Nous venons de fonder un nouveau journal… il s’appelle : Le Fouet… Vous le recevrez tous les deux jours… La jeune dame a rougi, et le mari qui était là, s’est fâché contre moi… et il a eu tort… Est-ce que cela me regardait… moi, on me dit de porter cela… je le porte… Je ne suis pas journaliste, moi, je suis…

–––––––Je suis le facteur rural,
––––––Un bel état, mais c’est égal
–––––––Il faut se donner du mal
–––––––Quand on est facteur rural.
––––––Par bonheur on nous vient en aide,
––––––Aux facteurs il est question
––––––De donner un vélocipède.
––––––Gloire à l’administration !

(Parlé). Oui… des vélocipèdes… et cela, on peut dire que c’est une idée heureuse… Il n’y a rien de plus distingué pour le moment… et puis, c’est très-commode… par exemple, ce qui est difficile, c’est de monter dessus… et une fois monté dessus…