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Irait non authentique, sans doute, mais traditionnel, et offrant désormais un type consacré.

« M Jeannin a voulu nous donner une traduction aussi rigoureusement littérale que le comportait la différence entre legenre de la langue grecque et celui de la langue française, et il y est arrivé aussi heureusement que possible. Quoiqu’il ait tout pris de son auteur, sa marche n’est ni lourde ni gênée ; dans les plus longues périodes elle se déroule sans heurt ni cascade ; dans ses plus étroites littéralités, elle garde encore de la majesté et de l’élégance. Répétons-le, faire mieux serait difficile, faire autrement, ce serait renoncer à la méthode de traduction qui a prévalu de nos jours, ce serait surtout se priver des deux avantages que M. Jeannin a eus constamment en vue : suppléer à la fois et initier au texte original. — Terminons par ces paroles de l’éditeur, auxquelles nous nous associons pleinement : « Ainsi traduit, ainsi édité, saint Jean Chrysostome sera, comme théologien, comme polémiste, comme commentateur de l’Ecriture sainte, comme orateur, comme auteur ascétique, un des livres les plus utiles aux ecclésiastiques pour leurs conférences, pour leurs lectures spirituelles et leurs sermons, un des meilleurs qu’ils puissent prêter, répandre autour d’eux, pour combattre les séductions de la littérature légère, mondaine, impie, par les charmes puissants de l’éloquence chrétienne. Je serais trop exclusif, je serais injuste envers saint Jean Chrysostome, si je ne l’offrais qu’aux ecclésiastiques : il a droit à une place d’honneur dans la bibliothèque des chrétiens, des gens lettrés, de ceux surtout qui se font gloire de ces deux qualités, (p. IV). »

U. Maynard. (Bibliographie catholique, novembre 1863.)

Le tome IIe a-t-il dégénéré du précédent ? Ecoutez, sur ce sujet, M. Mazure, dont personne ne révoque en doute l’expérience littéraire :

« Voici le deuxième volume de la traduction des œuvres de saint Jean Chrysostome. L’éditeur tient ses promesses. Commençons par dire que, comme le précédent, ce volume est typographiquement très-beau ; le papier, la justification, le caractère, le tirage ne laissent rien à désirer ; le prix est des plus modérés, pour 576 pages à deux colonnes ; nous avons donc d’abord tout ce que les amateurs de beaux livres demandent au volume qu’ils reçoivent, et auquel il souhaitent la bienvenue avant de pénétrer dans son intérieur. Et maintenant, passant de la matière à l’esprit, entrons aussi, nous,