Page:Meignan - Les évangiles et la critique au XIXe siècle, 1864.djvu/463

Cette page n’a pas encore été corrigée

DEUXIÈME APPENDICE. 457
DEUXIÈME APPENDICE.
Sur l’inspiration des saintes Ecritures.
I.

A côté de la question d’authenticité des divers livres qui composent la Bible, se place celle de l’inspiration des écrivains sacrés ; et c’est principalement contre l' inspiration des saintes Ecritures que sont dirigées aujourd’hui les attaques du rationalisme. Nous voudrions fournir quelques éclaircissements sur cette difficile matière.

Autant il est facile au chrétien de se convaincre de l’existence et de la vérité du fait de l’inspiration, autant il est difficile d’en préciser la nature et d’en fixer les limites. Dans une question sur laquelle les théologiens discutent et que l’Eglise n’a point décidée, on est exposé à renfermer l’inspiration dans des limites trop étroites, ou bien à l’étendre trop loin. Nous empruntons ce que nous allons dire aux théologiens autorisés, en particulier au Père Patrizzi, savant jésuite et professeur du collège romain. Nous laisserons ensuite Richard Simon exposer l’histoire des discussions auxquelles a donné lieu, presque de son temps, la question de l’inspiration. Nous ne citons toutefois ses paroles qu’à titre de documents et nous sommes trop convaincu de la justesse des critiques que Bossuet a dirigées contre lui pour lui accorder de l’autorité comme théologien. Seulement il fournit des renseignements historiques qu’il nous a paru bon de faire connaître. Enfin nous reproduirons les termes dans lesquels Holden exprime une opinion fameuse dans l’école, mais peu suivie, bien qu’elle n’ait jamais été condamnée par l’Eglise. Bergier et le P. Matignon résumeront la question et formuleront le sentiment qui nous semblerait le plus probable si nous étions décidés à en embrasser un.