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générale, pour entrer dans la critique dès détails, et d’empiéter sur l’objet de nos recherches ultérieures. Ma tâche de cette année est finie. Je m’étais proposé de vous faire apprécier la valeur critique des nouvelles écoles qui combattent l’authenticité de nos Evangiles. Je vous ai montré que malgré l’indépendance qu’elles affectent, elles sont toutes asservies aux vaines philosopbies qui se disputent l’empire de l’opinion. Je n’ai point nié la science incontestable qu’elles déploient ; mais j’ai établi qu’elles l’appliquent presque exclusivement à défendre les corollaires du déisme et du panthéisme, que vous avez mille fois raison de repousser au nom du bon sens, de la morale et de la vraie philosophie. J’ai montré que les miracles étaient possibles. J’ai exposé les preuves intrinsèques et extrinsèques de l’authenticité des Evangiles. L’histoire, la numismatique, la géographie, ont apporté leur témoignage. Les païens, les hérétiques et les orthodoxes, ont fourni d’éclatantes confirmations. Enfin un simple aperçu sur les origines et le mode de composition des Evangiles vous ont montré la futilité des nouveaux moyens employés pour combattre l’authenticité de nos quatre Evangiles. Vous me rendrez cette justice, Messieurs, je n’ai point cherché, dans le cours de mes leçons, à passionner les débats. Pourquoi injurier des adversaires que l’on serait fier d’avoir conquis après les avoir persuadés ? Si j’ai fait preuve du calme de l’esprit, c’est que je sentais avec moi la force et la puissance souveraine de la raison. Fasse le ciel que les semences de vérité et de foi chré¬