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aussi cet évangile λόγια : (ὥσπερ σύνταξιν τῶν κυριακῶν ποιούμενος λογίων). Si l'on veut enfin savoir quel sens Papias attachait au mot λόγια, il suffit de se rappeler qu’il donnait ce nom à son propre livre ; or, ce livre contenait à la fois les discours et la vie de Jésus. — Les Pères de l’Eglise ont plusieurs fois employé ce mot dans le même sens. On a voulu aussi conclure de cette phrase de Papias : « Chacun interpréta le livre de Matthieu comme il put, » qu’il n’existait point de traduction grecque au temps de Papias. Messieurs, Papias n’a rien dit de semblable ; il rapporte qu’au temps du prêtre Jean chacun interprétait l’évangile de saint Mathieu comme il pouvait. Mais il n’y a pas de doute qu’il n’y eût dans l’Eglise une traduction grecque de saint Matthieu, seulement elle n’avait pas encore de caractère officiel. On a dit enfin que puisque Papias ne parlait ni de saint Luc, ni de saint Jean, c’est qu’on ne connaissait pas de son temps leurs évangiles. Mais, Messieurs, Papias, dans le fragment cité par Eusèbe, se propose seulement de raconter ce que lui a appris le prêtre Jean, et non pas de passer en revue tous les livres du Nouveau Testament. Le prêtre Jean lui donnait des renseignements sur les deux premiers évangiles, ceux dont il était moins facile de bien savoir l’origine, puisqu’à l’époque de Papias ils étaient déjà anciens. Quant à l’évangile selon saint Luc, il était plus récent que les deux autres, et personne ne demandait à être renseigné sur ce que l’on connaissait si bien. Il était encore plus superflu de parler de l’évangile de saint Jean, qui était universellement connu, et dont tout le monde savait par¬