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VINGTIÈME LEÇON. 387


VINGTIÈME LEÇON.
PREUVES EXTRINSÈQUES DE L’AUTHENTICITÉ DES ÉVANGILES

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Papias. — Les Pères apostoliques.


MESSIEURS ,

Je vous ai dit plusieurs fois déjà qu’à mon avis la preuve de l’authenticité des livres du Nouveau Testament par les témoignages des écrivaiNs orthodoxes est complète, lorsqu’on a entendu les paroles si claires des Pères du second siècle, d’Irénée, de Clément d’Alexandrie, d’Origène, de Tertullien, et la confirmation apportée par les fragments de Muratori. Ces Pères de l’Eglise n’étaient séparés des Apôtres que par une génération, et cette génération avait été élevée par les Apôtres. Les Pères que j’ai cités devaient donc savoir par elle si les Apôtres avaient écrit, et ce qu’ils avaient écrit. Irénée, pour ne citer que lui, avait été l’auditeur de Polycarpe, et Polycarpe avait été enseigné par saint Jean. Quand donc Irénée, Clément d’Alexandrie et Tertullien affirment que les Evangiles sont dans toutes les Eglises depuis la fondation même de ces Eglises, que le fait est de notoriété publique, ils ne peuvent ni se tromper, ni être trompés. Leurs témoignages forment une preuve complète de l’authenticité de nos livres saints. On aurait donc pu s’y renfermer, borner là les recherches et couper court à toute discussion ultérieure. Mais nous avons voulu éclairer le