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decin de profession, après l’ascension du Christ, choisi par Paul pour être son compagnon, écrivit suivant l’opinion commune en son nom propre.

« L’auteur du quatrième Evangile est Jean, l’un des disciples. Aux exhortations de ses égaux dans l’apostolat et de ses évêques, il répondit : Jeûnez avec moi pendant ces trois jours et ce que Dieu aura révélé à chacun de nous sera confié à tous les autres. La même nuit, il fut révélé à André l’un des Apôtres, que tous rappelleraient leurs souvenirs et que Jean écrirait seul l’ouvrage entier.

« C’est pourquoi, bien que chaque livre des Evangiles contienne des instructions différentes, il n’y a aucune dissidence dans la foi de ceux qui croient, puisque par l’inspiration d’un seul et même esprit chacun des auteurs a raconté dans son livre tout ce qui touche à la Nativité, la Passion, la Résurrection et le double avènement du Sauveur. Pourquoi donc s’étonner que Jean affirme avec tant d’assurance chacune des choses qu’il raconte, disant de lui-même : Ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nos oreilles ont entendu, nos mains touché, nous l’avons écrit. »

Ces témoignages sont irréfragables, et nul homme sensé n’osera me contredire quand j’affirme en finissant, Messieurs, que toutes les Eglises, au second siècle, croyaient à l’authenticité des quatre Evangiles ; que cette croyance était raisonnée et que les preuves à l’appui se trouvaient non-seulement entre les mains de Tertullien, d’Origène, de Clément, d’Irénée , mais de plus qu’elles étaient