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lates ont été redressés ; ce que lisent les Philippiens, les Thessaloniciens, les Ephésiens, ce que les Romains publient de ce qui s’est fait si près d’eux, eux à qui Pierre et Paul ont laissé chacun un Evangile signé de son sang. Nous avons encore les églises filles de Jean ; car bien que l' Apocalypse de Jean soit rejetée de Marcion, la suite des évêques en remontant jusqu’au commencement proclame Jean auteur de L' Apocalypse...

« De la même manière reconnaît-on la noble origine de toutes les autres églises, c’est pourquoi je dis que chez elles et non-seulement dans les églises fondées par les Apôtres, mais dans toutes celles qui leur sont unies par la communauté de la foi, l’Evangile de Luc est retenu tel qu’il fut donné le premier jour Cette même autorité des églises apostoliques protégera également les autres Evangiles, ceux que nous avons reçus par elles et qui sont conformes à leur exemplaire ; je veux parler des Evangiles de Jean et de Matthieu. L’ouvrage écrit par Marc, on peut aussi l’attribuer à Pierre dont Marc était l’interprète ; aussi bien les Marcionites ont coutume d’attribuer à Paul l’Evangile écrit par Luc. C’est une convenance que de faire honneur au maître de ce que le disciple a dit. Donc, puisqu’il est constant que ces Evangiles ont été reçus dans les églises, pourquoi Marcion ne les accepte-t-il pas également ? Il convenait cependant à des hommes qui veulent corrompre les Evangiles d’altérer ceux dont l’autorité, plus facilement acceptée, les condamne plus clairement. »