de mourir. » Comme s’il faisait allusion à cet autre texte de saint Matthieu : Cum persequentur vos in civitate ista, fugite in aliam[1], il ajoute : « Un Dieu est obligé de se dérober avec ses disciples et d’errer de ville en ville ! »
Il rappelle une parole de saint Matthieu, lorsqu’il reproche à Jésus comme un acte d’intempérance d’avoir saisi avec avidité l’éponge imbibée de l’amer breuvage qu’on lui offrit.
Enfin Celse ne fait-il pas allusion au verset 8 du chapitre v de saint Luc, quand il dit que les apôtres, selon les Évangiles, sont notoirement infâmes, puisqu’ils se reconnaissent eux-mêmes comme tels ? Saint Pierre a en effet dit à Jésus : « Exi a me quia homo peccator sum[2]. »
Quant à saint Marc, Celse relève vingt fois des passages qui lui sont communs avec saint Matthieu. Enfin, il est impossible de méconnaître une allusion à l’évangile de saint Jean dans le reproche qu’il fait aux chrétiens d’appeler le Christ Verbe de Dieu. Τὸν ὑιὸν τοῦ θεοῦ εἶναι αὐτολόγον. « Comment, dit-il, osez-vous appeler Verbe de Dieu un homme battu de verges et crucifié ? » Saint Jean étant le seul évangéliste qui ait parlé du sang qui jaillit du côté de Jésus, c’est à son récit que Celse fait allusion, quand il dit : « Ce sang était-il, pouvait-il être le sang d’un Dieu ? » Enfin, le philosophe anti-chrétien, raillant le Christ, l’appelle φῶς et ἀλήθεια, noms que saint Jean seul lui a donnés. Celse ne cite guère les évangélistes par leur nom.