chait, non point une morale vague, mais une morale rigoureuse, simple, et non point des vérités indécises, mais des dogmes certains, les philosophes à leur tour se déclarèrent les ennemis du christianisme, et se mirent à la téte de ses persécuteurs. Marc-Aurèle, Celse, Porphyre, Hiéroclès, Julien ont été les auteurs ou les vulgarisateurs lettrés des calomnies avec lesquelles on essaya de déshonorer le berceau du christianisme : de plus, ils ont approuvé, excité les persécutions qui ont fait couler le sang des martyrs. Le paganisme honore ces hommes comme ses avocats, le christianisme les compte parmi ses bourreaux.
Ce n’est point ici le moment de dire comment l’Eglise leur répondit. Qu’il me suffise de rappeler que devant le glaive elle se montra sans défaillance et que devant la calomnie elle apparut forte des armes de l’éloquence et de la vérité ; pendant que ses martyrs mouraient héroïquement dans les amphithéâtres pour la foi à l’Evangile, ses apologistes se levaient pour la défendre : Diognet, Aristide, Quadrat, Mélito, Apollinaire, Miltiade, Justin, Tatien, Athénagore, Théophile, Clément d’Alexandrie, Origène, Tertullien, Cyprien, Arnobe, Lactance, etc., répondaient aux philosophes par des livres dont la ferme et haute raison préparait les victoires futures de l’Eglise de Jésus-Christ.
Ce que je me propose ici, c’est de foire valoir en faveur de l’authenticité des Evangiles les témoignages échappés aux philosophes des premiers siècles. En effet, et c’est la