dernes «t contemporains, nos contradicteurs dans cette question. Tous ces préliminaires nous ont longtemps occupé, mais ils étaient nécessaires. Après avoir exposé l’état de la question et montré comment on s’était égaré en voulant donner aux Evangiles d’autres origines que celles que leur assigne la tradition, il convenait de justifier la tradition elle-même. Les Evangiles sont l’œuvre des apôtres et de leurs disciples immédiats : voilà ce que nous nous sommes appliqué à établir par des preuves intrinsèques. Nous avons montré d’abord que les Evangiles étaient dans un rapport d’exacte conformité avec l’état politique, civil, religieux de la Judée au moment où vivait Jésus-Christ : nous avons montré ensuite, par la numismatique et par la géographie, que les Evangiles révélaient une connaissance si minutieuse, si exacte de la valeur et de l’usage des monnaies, des villes, des routes, de tant de choses, détruites dès le premier siècle, que les apôtres et leurs contemporains pouvaient seuls les avoir écrits, et que, par conséquent, les Evangiles n’étaient point un recueil de légendes ou une œuvre du second siècle.
Nous n’avons point fait valoir le côté moral des preuves intrinsèques : sincérité, naïveté, simplicité des récits ; élévation et sublimité des enseignements. Nous verrons tout cela quand nous expliquerons le texte même des Evangiles.
Messieurs, je viens reprendre aujourd’hui les preuves de l’authenticité des Evangiles. Nous avons étudié les preuves