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On remarquera avec quelle rigoureuse exactitude cette description commente le récit de l’Evangile : Et dicebant mulieres ad invicem : quis revolvet nobis lapidem ab ostio monumenti, et respicientes viderunt revolutum lapidem et introeuntes in monumentum viderunt juvenem. Marc, XVI, 3, 6. Et cum se inclinasset (discipulus), vidit posita linteamina, non tamen introivit. — Maria autem stabat ad monumentum foris.... inclinavit se et prospexit in monumentum..... et vidit duos angelos in albis, sedentes unum ad caput, et unum ad pedes ubi positum fuerat corpus Jesu. Saint Jean XX, 5, 11, 12. — Une fois la pierre enlevée, saint Jean et Marie Magdeleine s’inclinent pour regarder du dehors, par l’ouverture de la porte basse, dans l’intérieur du monument [1]. » Lorsque Constantin construisit la basilique du saint sépulcre, il isola le tombeau en coupant le roc, et en nivelant le terrain tout autour. Voilà comment il se fait qu’aujourd’hui le tombeau ne tient plus que par sa base au roc dans lequel il avait été creusé. Je termine ici, Messieurs, l’étude des saints Evangiles sous le rapport géographique. J’ai poussé peut-être bien loin les recherches ; et il en fallait sans doute moins pour vous convaincre. Mais c’est ici le cas de dire : quod abundat, non vitiat. Nous pouvons conclure que les Evangiles sont aussi exacts au point de vue géographique que sous le rapport numismatique, et qu’à l’égard de l’état politique, civil et religieux de la Judée, au temps de Jésus-Christ.

  1. Les Eglises de la Terre sainte, par le comte Melchior de Vogüé.