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rentrant du mur qui formait l’enceinte extérieure de la ville. A partir de la face occidentale de ce mur, le terrain monte en pente douce et s’élève d’une manière continue jusqu’à l’emplacement occupé aujourd’hui par le rempart de la ville moderne. Au temps de Jésus-Christ, le sol était rocailleux, coupé de petits ravins, de carrières, de citernes, de tombeaux... Il existait un petit ravin, bordé de chaque côté par des roches abruptes de quatre à cinq mètres d’élévation. A l’est, le roc formait une sorte de promontoire : c’était le Go'gotha dont la pointe isolée et élevée convenait bien à une exécution. A l’ouest, la muraille de rochers était percée de deux tombeaux ; l’un grand et spacieux était, suivant la tradition, celui de Joseph d’Arimathie ; le deuxième, évidemment inachevé, se composait d’un vestibule et d’une petite chambre renfermant une seule banquette : c’est le saint sépulcre. On voit, au fond de la chambre sépulcrale, la banquette funéraire creusée dans la paroi nord du rocher. Une petite porte basse établissait la communication entre les deux salles. Dans la feuillure venait se loger la pierre destinée à fermer l’entrée du tombeau.... Toutes les anciennes sépultures juives étaient disposées de la même manière ; elles se composaient d’un nombre plus ou moins grand de salles creusées dans le flanc d’une colline, donnant par une petite porte basse et soigneusement fermée dans un vestibule à large entrée. Dans les parois des salles inférieures étaient pratiquées des niches destinées à recevoir les corps... »