partie au temps des croisés ; attachons-nous au sépulcre lui-même. Vous savez, Messieurs, comment les Juifs de condition construisaient ordinairement leurs tombeaux. Ils taillaient dans le roc une double grotte : l’une servait de vestibule et l’autre de tombeau. La première donnait ordinairement accès dans la seconde par une petite porte basse, pratiquée à la partie inférieure du mur de séparation. On effectuait dans la chambre mortuaire une large entaille, à une faible hauteur du sol. Cette entaille devenait une niche plus large que haute. C’était sur la dalle , qui en était la base et qui formait banquette, que l’on déposait le mort. On fermait ensuite l’entrée basse de la chambre mortuaire avec de grosses pierres placées debout et scellées. Messieurs, je viens de vous décrire le saint sépulcre. Seulement, le rocher nu n’apparaît nulle part : il est couvert de marbres précieux qui resplendissent de l’éclat de nombreuses lampes allumées. La chambre mortuaire du tombeau du Christ apparaît seule. Constantin a supprimé le vestibule.
C’est seulement après avoir vu le tombeau du Calvaire, ou après s’en être fait par l’étude une idée juste que l’on se rend un compte exact de chacune des paroles employées par les évangélistes. Voici, Messieurs, la description du tombeau du Christ, faite par M. Melchior de Vogüé ; elle a pour elle l’autorité d’un homme qui en a contrôlé avec sagacité et dessiné avec habileté tous les détails, « Tout l’espace, aujourd’hui occupé par le quartier chrétien, se trouvait hors la ville proprement dite, dans un angle