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arbres ont vingt-cinq pieds de tour. On sait comme l’olivier vit longtemps» et combien il est lent à croître et à prendre son développement. C’est donc sous l’ombrage-de ces mêmes arbres que Jésus-Christ s’est reposé , qu’il a conversé avec ses disciples, et que ses disciples Font abandonné. »

M. de Chateaubriand fait cette observation : « L’olivier est, pour ainsi dire, immortel, parce qu’il renaît de sa souche. On conservait dans la citadelle d’Athènes un olivier dont l’origine remontait à la fondation de la ville. » On lit dans la Correspondance d’Orient : « Les oliviers qu’on remarque dans cette enceinte ont assisté à toutes les révolutions de Jérusalem. Tout le monde les respecte comme les contemporains de Jésus. Quelques écrivains ont objecté que Titus avait fait couper tous les arbres aux environs de Jérusalem, mais on sait que l’olivier renaît de sa souche et de ses racines. »

Voici un dernier témoignage, celui de M. de Lamartine : « Il reste, non loin de la grotte de Gethsémani, un petit coin de terre ombragé de huit oliviers, que les traditions populaires assignent comme les mêmes arbres sous lesquels Jésus se coucha et pleura. Ces oliviers portent, en effet, réellement sur leurs troncs les dix-huit siècles qui se sont écoulés depuis cette grande nuit. Si ce ne sont pas là les mêmes troncs, ce sont probablement des rejetons de ces arbres sacrés. Mais rien ne prouve que ce ne soient pas identiquement les mêmes souches. J’ai parcouru toutes les parties du monde où croît l’olivier, et nulle part je