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arbres qui le couvraient autrefois sont ceux que l’on y voit aujourd’hui. Permettez - moi de citer leurs témoignages. J’ouvre le récit du pèlerinage à Jérusalem de Mgr Misselin.

«Le jardin des Oliviers, dit l’éminent prélat, est entouré d’un mur d’environ huit pieds de haut pour protéger les arbres qui occupent seuls cet espace long de cent soixante pieds et large de cent cinquante. Ces arbres, les plus vénérables après l’arbre de la croix, puisque Jésus-Christ venait prier sous leurs ombrages, sont honorés par les pèlerins de toutes les religions. Aujourd’hui ils sont au nombre de huit. »

Voici comment en parle un auteur protestant, botaniste distingué, qui les a visités en 1837 : « On trouve dans ce jardin quelques oliviers de la plus haute antiquité, que les Turcs eux-mêmes entourent d’un pieux respect. Leur aspect, joint à la considération de la grande vétusté que cet arbre peut atteindre, autorise le sentiment qui reporte leur origine à des siècles très-reculés. Ils sont creux à l’intérieur ; afin qu’ils ne puissent être brisés par le vent, on les a remplis de pierres, et on a également entassé autour de leurs troncs des tas de pierre pour les protéger et les consolider. » M. le maréchal Marmont, qui a visité la Terre - Sainte , non-seulement comme militaire et comme savant, mais encore comme chrétien, s’exprime ainsi : « Huit oliviers sont debout, probablement les mêmes qui existaient du temps de Notre-Seigneur. Deux de ces