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TREIZIÈME LEÇON. 267

d’assaut, et, selon Chateaubriand, nous ne voyons aujourd’hui que la dix-septième ombre de cette ville immortelle. On ne peut comparer à la puissance de vie qui est en elle que la rage destructive de ses ennemis. Toutefois, Messieurs, cette ville tant de fois saccagée est encore reconnaissable sous ses ruines. C’est bien là la ville où le Christ est venu célébrer les fêtes de Pâques, enseigner dans le temple, souffrir et mourir. Jérusalem est bâtie sur quatre collines que l’archéologue seul peut bien reconnaître. Sur la colline de Sion se trouvaient la ville royale, la ville militaire, le palais et le tombeau de David ; sur la colline de Moriah, à l’est, s’élevait le temple ; au nord étaient Acra et Bézétha ; à l’ouest apparaît la colline du Calvaire. Aujourd’hui, que les vallées ont été comblées, les fouilles seules permettent de temps en temps de reconnaître les pentes et les inclinaisons naturelles du terrain. Toutefois, quelques lieux se montrent encore au regard dans toute leur vérité première. C’est d’abord la vallée de Cédron, à l’orient de la ville, autrement vallée de Josaphat ; c’est ensuite le mont des Oliviers, c’est la fontaine de Siloé, cette fontaine d’eaux vives à laquelle Jésus-Cbrist envoya l’aveugle-né, après lui avoir appliqué un peu de terre pétrie sur les yeux. Partout ailleurs il faut, au milieu des ruines et des transformations complètes des lieux, aller chercher la trace des pas de Jésus-Christ. Mais, Messieurs, comment, lorsque tout a été détruit à Jérusalem, lorsque le tracé de ses fortifications est un pro¬