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264 LES ÉVANGILES.

c’est ce qu’ils avaient fait. Quand Jésus-Christ passa à Jéricho, le chef de ces douaniers était Zachée. Jéricho n’a pas cessé de nos jours de faire le commerce. Les transactions avec les Bédouins y sont nombreuses, et un poste turc est là pour les protéger. — Ceci me rappelle que c’est sur la route de Jérusalem à Jéricho, que Jésus-Christ a placé le lieu de la parabole du bon Samaritain. Le chemin montagneux, souvent étroit, qui conduit de l’une à l’autre de ces deux villes, pouvait être choisi pour un coup de main, et les pèlerins le regardent encore aujourd’hui comme plein de périls. Ce que nous venons de dire de Jéricho prouve une fois de plus que les historiens sacrés connaissaient parfaitement le pays.

Enfin, Messieurs, un mot de Béthanie. Béthanie est appelée aujourd’hui El Azariyeh, du nom de Lazare que Jésus-Christ y ressuscita. Le nom est à lui seul un témoignage important en faveur de ce miracle. Depuis le jour où le Christ a rendu la vie au frère de Marthe et de Marie, le théâtre du miracle a gardé le nom du ressuscité ; Béthanie a été la ville de Lazare, El Azariyeh. Je n’ai point à raconter ici dans ses détails l’un des plus grands miracles accomplis par Jésus-Christ, l’un de ceux aussi qui nous révèlent le mieux la tendresse de son cœur, tendresse qui faisait dire aux témoins du prodige : Ecce quomodo amabat ! Voilà comment il l’aimait !

— Je vous dirai seulement que cette petite ville, située sur le versant oriental du mont des Oliviers, est bien à