Page:Meignan - Les évangiles et la critique au XIXe siècle, 1864.djvu/27

Cette page n’a pas encore été corrigée

PREMIÈRE LEÇON. 24

vons déjà tirer quelques conséquences des faits que nous avons exposés.

1° L’injurieuse affirmation des encyclopédistes qui niaient la sincérité de Jésus-Christ, des Apôtres et des premiers chrétiens, est abandonnée. Elle est tombée, je l’espère, pour ne se relever jamais.

2° Le système naturaliste de Semler n’est plus qu’un souvenir. Aucun homme sérieux ne le défend ni ne l’imite.

3° Les systèmes qui scindent l’Evangile en deux, acceptant les faits naturels et repoussant les miracles, ont pour base l’arbitraire ; pour conséquence nécessaire le scepticisme de Strauss, ou les théories insoutenables de Baur et d’Ewald.

De ces conséquences et de ces faits, que vous comprendrez mieux plus tard, lorsque vous les aurez étudiés avec moi, dérive la conclusion qui terminera cette leçon : il est impossible de supposer d’autres origines aux Evangiles que celles que leur attribue l’Eglise catholique. Ceux d’entre vous, Messieurs, qui suivront fidèlement le cours de mes leçons, verront, je l’espère, la pleine confirmation de cette vérité. Notre marche sera lente et méthodique. Laissant les vaines hypothèses, signe d’une exégèse impuissante, dont le monde commence à se lasser, nous poursuivrons notre route à la lumière des faits, constatés par les monuments des premiers siècles. Notre guide sera la Tradition ; notre règle l’autorité de l’Eglise catholique. Nous n’enchaînons pas notre liberté, nous la réglons ;