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DOUZIÈME LEÇON. 257

entre samaritains, juifs et gentils : « Dieu est esprit, et c’est en esprit et en vérité qu’il doit être adoré. » C’est là aussi que Jésus, voyant le peuple qui arrivait de la ville pour l’entendre, dit à ses disciples en leur montrant la plaine couverte de blés ondoyants : Encore quatre mois, et ce sera la moisson ! Eh bien ! levez les yeux et voyez un autre champ et une autre moisson ! Ces multitudes sont déjà mûres pour la vérité1. Il était huit heures du soir quand nous retournâmes à nos tentes. Nous étions fatigués de corps, mais nos âmes avaient été rafraîchies par la lecture du Nouveau Testament que nous avions faite au milieu de ces sites que le Seigneur visita et où il fit entendre ses nobles enseignements. »

J’ai à vous parler maintenant des montagnes de la Galilée : je le ferai rapidement.

Nous y trouvons d’abord la montagne des Béatitudes. Elle domine la plaine de Gennésar, un peu au sud de Magdal. On a de ses hauteurs une belle vue sur le Safed, sur l’Hermon et sur le lac de Génésareth. C’est sur cette montagne, suivant la tradition, que Jésus-Christ proclama les sept béatitudes. Saint Luc nous apprend qu’il descendit de la montagne pour aller à Capharnaûm. Cette ville, en effet, n’est qu’à une distance de deux lieues de la montagne, et le chemin qui y conduit a une pente très-raide.

Nous remarquons ensuite le mont Thabor. Il est au nord de Nüm, près de Nazareth, entre Kou-

1 S. Jean, ch. IV, du v. 11 au v. 35. 17