min de la Galilée, sans visiter lui-même la ville. Toutes ces circonstances correspondent exactement aux lieux. Cette tradition n’a pu être oubliée dans l’espace de deux siècles et demi qui séparent saint Jean d’Eusèbe. » On a dit : comment la Samaritaine faisait-elle une demi-lieue pour venir puiser de l’eau, lorsqu’elle pouvait en puiser à Samarie même ? Robinson répond : « il est probable que l’ancienne ville de Sichem était plus près du puits ; de plus, cette femme pouvait habiter ou travailler hors de la ville, près du puits. Elle retourne à la ville pour raconter la rencontre qu’elle vient de faire. » — Robinson ajoute : « Il se peut que l’eau de la source vénérée de Jacob ait été préférée, pour quelque raison que nous ignorons. Ce qu’il y a de certain, c’est que ce n’était pas le puits public de la ville, puisqu’il n’y avait pas de facilité pour puiser de l’eau. »
Pourquoi a-t-on creusé un puits dans le roc, puisqu’autour de Sichem l’eau est si abondante qu’on trouve partout des ruisseaux et des sources ? Nous répondons à cela que Jacob avait acheté un champ d’Hamor, père de Sichem, et que pour n’être pas l’obligé de ses voisins il avait fait creuser un puits sur la propriété qu’il venait d’acquérir.
« Je pense donc, dit Robinson, que le puits de Jacob est creusé dans le champ même du patriarche, champ donné à Joseph, son fils. Là, le Sauveur, fatigué de son voyage, s’assit sur le puits et enseigna à la pauvre Samaritaine ces hautes vérités qui devaient abaisser les barrières élevées