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DOUZIÈME LEÇON. 255

Selon Boniface, il y avait en 1555, un autel sous la voûte et l’on y célébrait la messe une fois l’an. La tradition relative au puits de Jacob est la même chez les Juifs, chez les Samaritains et chez les chrétiens ; elle remonte au moins au temps d’Eusèbe, par conséquent au commencement du IVe siècle. Le pèlerin de Bordeaux ne dit pas qu’il ait, en 533, époque de son pèlerinage, trouvé une église en ce lieu ; mais saint Jérôme, dans une lettre écrite vers l'an 401, et où il parle de sainte Paule, nous raconte que cette noble romaine fit sa visite à l’église élevée près du mont Garizim, au bord du puits de Jacob, à l’endroit où le Christ trouva la Samaritaine. L’église a donc pu être bâtie pendant le IVe siècle, mais non par sainte Hélène. Elle a été visitée par Antonin le martyr au VIe siècle, par Arculphe un siècle plus tard, et par Willebald au VIIIe siècle.

Il semble que les témoignages qui prouvent l'identité du puits de Jacob avec celui de la Samaritaine, ne remontent pas plus haut qu’Eusèbe, mais bien des circonstances viennent confirmer la tradition. Jésus voyageait de Jérusalem en Galilée , et il s’arrêta au puits, pendant que ses disciples allèrent acheter des provisions à la ville. Le puits était donc, suivant toute apparence, en avant et à une petite distance de la ville ; or, c’est précisément là que Robinson l’a trouvé : « En passant le long de la plaine orientale, Jésus s’arrêta au puits et envoya ses disciples à la ville située dans la vallée voisine, attendant leur retour pour continuer sa route le long de la plaine, par le che¬