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232 LES ÉVANGILES.

torrents. Quelques hameaux de loin en loin, quelques rares puits creusés sur les bords de la route, c’est tout ce qu’il rencontre dans celte solitude 1.

Voici Kana. Il y a deux Cana en Galilée. Celle où Jésus-Christ fit son premier miracle est Kana-el-Dschelîl, c’est-à-dire Cana de Galilée. C’est justement le nom donné par la traduction arabe du Nouveau Testament. Elle était placée au nord de Séphoris. C’est là, selon saint Jean, que celui à qui l’Evangile donne le nom de Régulus vint trouver Jésus. Nathanaël était de Cana. — Les Grecs montrent à Kenna-Keser (l’autre Cana) les cruches qui servirent au miracle, mais la tradition qu’ils invoquent ne mérite aucune foi. Comme je n’aurai peut-être pas, dans la prochaine leçon, l’occasion de vous parler de la Samarie, laissez moi vous entretenir aujourd'hui du puits de Jacob. C’est là, vous le savez, que Jésus rencontra la Samaritaine. Saint Jean nous a peint le lieu de cette rencontre et les faits touchants dont cet endroit fut témoin ; ouvrons son Evangile.

« Jésus, dit-il, quitta la Judée et s’en alla de nouveau en Galilée. Comme il fallait qu’il passât par la Samarie, il vint dans une ville appelée Sichem, auprès du champ que Jacob donna à son fils Joseph. Là se trouvait le puits, de Jacob. Jésus, fatigué de la route, s’assit sur le puits : c’était la sixième heure. Une femme de Samarie vint puiser de l’eau. Jésus lui dit : donnez-moi à boire. La Samaritaine lui répondit : comment vous, qui êtes Juif, me demandez-vous à boire, à moi qui suis une femme

1 Vey. le voyage de Mgr de Misselin.