Page:Meignan - Les évangiles et la critique au XIXe siècle, 1864.djvu/252

Cette page n’a pas encore été corrigée

246 LES ÉVANGILES.

placée au côté occidental d’un bassin oblong qui s’étend du sud-ouest au nord-est. Les maisons sont bâties sur la partie inférieure de la colline occidentale qui les domine et qui est terminée par un tumulus appelé Nebi-lsmaïl. « Du côté du nord, les collines sont moins élevées ; à l’est et au sud, elles sont encore plus basses ; à l’occident elles sont très-hautes. La ville est bâtie au pied de la colline ; il faut donc en sortir pour gagner le haut de la montagne. « La colline est escarpée. La vallée de Nazareth, selon Schubert, est plus haute de huit cent onze pieds que le niveau de la mer. Ce voyageur estime que les collines qui entourent Nazareth s’élèvent de quinze à seize cents pieds au-dessus du niveau de la mer, et de huit cents pieds au-dessus du niveau de la ville. » Robinson, il est vrai, juge ce chiffre trop élevé : « Le plateau de la colline, dit-il, n’est guère que de quatre à cinq cents pieds au-dessus de la vallée. » Mais il suffit qu’un homme soit précipité d’une hauteur de quatre à cinq cents pieds pour qu’il courre le danger de se briser la tête.

Robinson explique à sa manière comment Jésus se déroba à la colère de ses ennemis : « Jésus, dit-il, se fraya sans crainte un chemin à travers la foule, et s’échappa probablement à travers les rues étroites et tortueuses de la ville. » Il voit là un fait tout naturel, mais les commentateurs orthodoxes attribuent le salut de Jésus-Christ à un miracle.

A une lieue de Nazareth, on montre aujourd’hui une montagne appelée Saltus Domini. Robinson s’efforce d’éta—