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DOUZIÈME LEÇON. 245

Voici d’abord sa topographie. Elle est jetée dans les Evangiles à la fin d’un récit connu de tous. Jésus-Christ était allé visiter Jean sur les rives du Jourdain, près de Jéricho, à Béthabara, appelée aussi Béthanie. Après son baptême, il revint en Galilée, dans la ville qui l’avait nourri : Et venit Nazareth ubi erat nutritus. Selon sa coutume, il entra dans la synagogue le jour du sabbat. Là, il se leva et demanda à lire et à expliquer la Bible. On lui donna les prophéties d’Isaïe. Il en déroule le manuscrit et tombe sur ce passage : « Spiritus Domini super me, propter quod unxitme, evangelizare pauperibus misit me, prædicare captivis remissionem et cæcis isum, etc... » Il replie le manuscrit, le rend au serviteur qui le lui avait apporté, et tous les yeux se fixent sur lui. « C’est aujourd’hui , dit-il, que se sont accomplies les paroles que vous venez d’entendre... » Mais bientôt tous de s’écrier : N’est-ce pas le fils de Joseph ? et leur colère s’allumant : « Surrexerunt et ejecerunt eum extra civitatem, et duxerunt ilium ad supercilium montis, supra quem civitas illorum erat ædificata, ut præcipitarent eum. Ipse autem, transiens per medium illorum, ibat. »

Ainsi, Nazareth était bâtie sur le flanc d’une montagne ; on sortait de la ville pour en gagner le sommet ; en précipitant un homme de ces hauteurs, on pouvait lui donner la mort.

Cette topographie est-elle exacte ?

Voici le témoignage de Rubinson :

« La ville de Nazareth, appelée en arabe En-Nazirah, est