Page:Meignan - Les évangiles et la critique au XIXe siècle, 1864.djvu/248

Cette page n’a pas encore été corrigée

242 LES ÉVANGILES

(Magdalena), on se trouve au milieu d’une plaine charmante qui forme comme un demi-cercle autour du lac.

« Et cum transfretassent, venerunt in terram Gennesar. Matth. XIV, 34. » Remarquez terram. Quand le Nouveau Testament veut peindre un pays montagneux, il dit montana, ὀρεινή (per montana Judææ) quand il s’agit d’une plaine, γῆ, terra.

C’est à l’entrée de cette plaine que plusieurs savants, entre autres M. de Saulcy, placent les ruines de Capharnaüm ; et comme cette petite ville était peut-être le centre des missions de Jésus-Christ, permettez-moi de m’y arrêter un instant.

Voici ce que dit Robinson de cette magnifique plaine de Génésareth : « Nous visitâmes la petite éminence où se trouvent les restes d’un village appelé Abushusheh, pour voir si nous y trouverions quelques débris de Capharnaüm. Nous n’y avons découvert rien d’antique, point de pierres taillées, point de maçonnerie, seulement les ruines de maisons bâties en pierres volcaniques grossières. Les Arabes de la plaine usent de ces ruines pour en faire des magasins. Un tumulus au sommet blanc marque ce lieu.

« De ce point, on aperçoit la plaine admirable qui longe le lac. Elle est extraordinairement fertile et très-bien arrosée. Le sol, au moins du côté du sud, est une terre noire qui, dans le voisinage de Medgdel, ressemble à une terre maraîchère. On ne peut rien trouver de plus fertile. La végétation y est abondante et variée. Les terrains humides produisent du riz... En vérité, sous le rapport