Page:Meignan - Les évangiles et la critique au XIXe siècle, 1864.djvu/244

Cette page n’a pas encore été corrigée

238 LES ÉVANGILES.

inférieure, qui renfermait les montagnes de Séphoris, le Thabor, le petit Hermon, la montagne de Gelboé, n’était guère habitée que par les Juifs ; mais elle était très peuplée.

Voici quelques traits empruntés à l’historien Josèphe : « Il y a deux Galilées ; l’une est appelée basse et l’autre haute... La longueur de la basse s’étend depuis Tibériade jusqu’à Zabulon ; et Ptolémaïs est près de là dans la région dite maritime. Bien que toutes deux soient environnées d’étrangers, elles ont toujours opposé une résistance énergique aux invasions. Les Galiléens sont belliqueux dès leur enfance et très-nombreux. Les hommes n’ont jamais connu ni la peur ni la pauvreté. Un sol fertile, des troupeaux nombreux, des champs couverts d’une végétation très-variée attirent dans le pays beaucoup de gens, même ceux qui n’ont pas grand goût pour la culture de la terre. Il n’y a pas dans la Galilée une seule vallée qui ne soit cultivée. »

En effet, la Galilée l’emporte par la beauté et la fertilité sur la Samarie et la Judée : ses montagnes et ses collines couvertes de verdure, sont du plus bel effet. Au milieu de la Galilée inférieure s’élève le petit Hermon qui, de ses flancs, laisse couler des eaux qui vont fertiliser le pays. On l’aperçoit de toutes les collines, et le regard, en s’abaissant, se repose sur les eaux tranquilles et les rives fertiles du lac de Génésareth et de Mérom. Deux plaines remarquables enrichissent le pays, la plaine de Jesraël et de Gennésar.