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DOUZIÈME LEÇON. 237

Testament ne se sont trompés en rien, ni sur les noms, ni sur la topographie.

Nous avons commencé notre examen par Bethléem. Nous avons retrouvé dans le récit des voyageurs la Bethléem des Evangiles et même la grotte où est né Jésus-Christ. Nous disions, au sujet de cette grotte, si chère au chrétien, que l’empereur Adrien avait interrompu le culte qui y était établi au commencement du IIe siècle. Mais si ce culte a été interrompu au commencement du second siècle, c’est que déjà il existait dans le premier, c’est-à-dire aux temps apostoliques. Au reste, saint Justin et Origène font positivement mention de la grotte où naquit Jésus-Christ : ils l’appellent σπήλαιον[1]. Nous allons aujourd’hui quitter la Judée pour nous transporter en Galilée.

On appelle Galilée הנליל, cercle, circonscription, cette Partie de la Palestine occupée jadis par les tribus d’Azer, Nepthtali, de Zabulon et une partie d'Issachar. C’est la Région septentrionale de la Palestine, située à l’ouest du Jourdain ; ses limites au nord étaient le Liban, la Syrie, Tyr et Sidon ; à l’est le Jourdain, le lac de Génézareth, le lac Mérom ; au sud la Samarie, à l’ouest la Méditerranée. On distinguait la Galilée supérieure de la Galilée inférieure, l’une occupant la partie nord, l’autre la partie sud du pays. La Galilée supérieure était habitée en grande partie par des païens phéniciens, syriens, arabes et grecs, et pour cela on l’appelait Galilée des Nations. La Galilée

  1. Just., apol., I, § 34.