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ONZIÈME LEÇON. 221

C’est ce titre-là même que devait porter Sergius Paulus 1 Il existe un moyen non moins décisif que la numismatique de s’assurer de l’autorité et de l’authenticité des Evangiles : c’est la géographie et la topographie. La vie de Jésus-Cbrist tout entière s’accomplit sur un territoire étroitement circonscrit. Au récit des événements, qui se rattachent à Jésus-Christ, se trouvent mêlés les noms des villes et des villages, des cours d’eau, des montagnes. Bien que le Nouveau Testament soit très-sobre de détails profanes, qu’il n’ait pas plus de prétentions topographiques que d’ambition à l’égard de la numismatique, néanmoins, telle ville, telle montagne, telle campagne, se trouvent peintes d’un mot, quant à leur physionomie et à leur place sur la carte : les distances se trouvent fixées ; les routes indiquées. Eh bien ! tout cela fournit des moyens nombreux de vérification et de contrôle. Messieurs, nous allons commencer à examiner aujourd’hui le Nouveau Testament sous le rapport topographique. Nous allons rechercher s’il est aussi exact à cet égard que sous le rapport numismatique, politique, civil et religieux. Si nos recherches prouvent que les écrivains évangéliques ont eu la connaissance exacte et minutieuse des lieux, ne serons-nous pas encore ici en droit de déduire de ce fait considérable le même argument que nous avons déjà formulé à l’occasion de l’exactitude des données numismatiques et de la situation politique, civile et religieuse de la Judée ? Nous répéterons donc : les Evan-

1 Ackercamp, p. 41.