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DIXIÈME LEÇON. 195

La numismatique, considérée dans ses rapports avec l’histoire, vient-elle en confirmation de l’authenticité de nos Evangiles ? Vient-elle montrer à son tour que le Nouveau Testament n’est point un recueil de légendes populaires où la vérité de l’histoire est sacrifiée au caprice et à la fantaisie ? Prouve-t-elle que les Evangiles ont été écrits par des historiens exacts et bien informés ? Il est vrai, j’envisage ici le Nouveau Testament par un côté bien extérieur, en apparence peut-être bien secondaire ; mais quand on veut supputer l’âge exact d’un édifice, il faut l’examiner dans tous ses détails, le fouiller dans toutes ses parties, le considérer sous toutes ses faces et par ses plus petits côtés. Je reconnais que les arguments que je déduirai de la numismatique ne constitueront que des preuves générales qui ne nous dispenseront point d’en produire de plus décisives , mais il convient de commencer par celles-là avant d’arriver à celles-ci. On a débité tant de choses futiles et absurdes, dans le but de décrier l’autorité des Evangiles, que c’est déjà un grand point de montrer à certaines gens que le Nouveau Testament est un livre très sérieux avec lequel il faudra désormais compter.

Si l’Evangile est vrai, envisagé au point de vue de sa conformité avec l’état politique, civil, religieux de la Palestine, s’il est vrai au point de vue archéologique, il paraîtra moins étonnant qu’il soit également vrai au point de vue des miracles.

La numismatique est l’histoire du passé écrite sur l’or,

l’argent, le bronze : les caractères gravés sur ces métaux