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194 LES ÉVANGILES.

a pris de nos jours l’archéologie. En Italie, dans la Perse, dans l’Assyrie, dans la Palestine, les savants ont entrepris, malgré les fatigues et les dangers, de vastes fouilles dont les résultats provoquent à juste titre l’étonnement et l’admiration. La science a demandé aux débris des monuments renversés sur le sol ou enfouis dans ses profondeurs, aux inscriptions mutilées, aux épaves des générations qui ont disparu depuis longtemps, le secret de leur existence oubliée. On a fait revivre des nations dont l’histoire semblait ensevelie. Grâce à ces travaux, le temps jaloux sera dépouillé de ses voiles, et l’histoire deviendra, ce qu’elle ne fut pas toujours, l’exacte vérité. Une des branches de l’archéologie est la numismatique. Vous le savez, cette science, qui a pour objet de décrire, de classer et d’expliquer les monnaies, les médailles, etc., commence à être sérieusement cultivée vers le XVIe siècle ; mais le XIXe a vu et voit encore tous les jours des développements nouveaux de ce contrôle rigoureux de l’histoire. Il n’entre point dans mon sujet de vous dire les travaux importants que rappellent les noms des Mionnet, des Visconti, des Paul Delaroche et des Lenormant. Mon but est simplement d’interroger la numismatique dans ses rapports avec l’Evangile. De belles études ont été faites sur les monnaies juives : Bayer, Eckel, Ackermann et un savant italien, Cavedoni, ont ouvert une large voie et fait des découvertes auxquelles un membre de l’Institut, M. de Saulcy, a apporté tout récemment les résultats précieux de ses propres recherchas.