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SEPTIÈME LEÇON.

Je termine, Messieurs. Si le Nouveau Testament n’est pas l’exposition complète des croyances, si cela n’est pas et ne peut être, s’il n’est point la règle de foi, s’il n’est point juge de controverses, il n’est donc pas tout dans l’économie de l’Eglise chrétienne.

11 y a, à côté du Nouveau Testament, antérieurement au Nouveau Testament, et au-dessus de la lettre morte, l’Eglise, première œuvre de Jésus-Christ, première œuvre des Apôtres, dépositaire de la doctrine complète, juge de la foi, corps gouvernant et enseignant fondé sur la pierre angulaire de la primauté du chef du collège apostolique, sur l’assistance de Jésus-Christ, d’après cette parole : Ecce ego vobiscum sum usque ad consummationem seculi. Nous le verrons dans la prochaine leçon.

Mais dès aujourd’hui nous pouvons répondre à la question posée au commencement de ce discours : Quelle est l’importance et le rôle des écrits du Nouveau Testament dans l’économie du christianisme ?

Le Nouveau Testament est le dépôt partiel, le sommaire, par endroits incomplet de la foi chrétienne, dépôt consistant dans des livres écrits par les Apôtres et leurs disciples immédiats, archives sacrées que l’Eglise consulte comme un témoin authentique, véridique, inspiré, mais qu’elle interprète suivant la tradition orale et les lumières qu’elle reçoit directement de Dieu. Rédigés en vue de circonstances particulières, les Evangiles ont néanmoins, par une permission spéciale de Dieu, une application, une utilité, une importance qui s’étendent