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124 LES ÉVANGILES.

dire l’impossibilité prétendue des miracles. La seconde question que nous avons donc posée est celle-ci : les miracles sont-ils possibles ? Nous avons reconnu qu’aux yeux de quiconque admet un Dieu personnel, libre, tout-puissant, providence et amour, le miracle est possible, car il est la résultante de tous ces attributs divins. Enfin nous avons reproduit avec loyauté, et résolu, nous le croyons, de manière à convaincre, les objections faites contre les miracles au nom de l’immutabilité de Dieu, au nom des sciences physiques, de l’histoire et d’autres préjugés populaires.

Voilà, Messieurs, le résumé de nos leçons depuis le commencement de l’année. Il importait, avant d’entrer dans les discussions historiques, et avant de traiter la question de fait, de vider la question de droit, c’est-à-dire, de vous convaincre de la fausseté des principes qui sont à la fois la raison d’être et l’inspiration de l’exégèse rationaliste. C’est une première reconnaissance faite sur le terrain de l’ennemi, un moyen de vous convaincre que celui-ci est plus vulnérable qu’il ne pense. L’immense érudition des exégètes allemands nous apparaîtra, dans la suite de ce cours, aussi peu concluante, aussi peu judicieuse que leur philosophie est peu sensée.

La question que nous avons à examiner aujourd’hui est celle-ci :

Quel est le rôle, quelle est l’importance des Evangiles dans l’économie du christianisme ?

La solution de cette question va nous mettre en présence de nouveaux adversaires. Nous n’aurons pas affaire,