Page:Meignan - Les évangiles et la critique au XIXe siècle, 1864.djvu/111

Cette page n’a pas encore été corrigée

SIXIÈME LEÇON. 105

accordé que celui du prophète Jonas. Car de même que Jonas a été un miracle pour les Ninivites, ainsi le Fils de l’homme en sera aussi un pour cette génération 1. » Lorsque saint Jean-Baptiste envoya ses disciples à Jésus afin que le Sauveur les convainquît lui-même qu’il était le Messie : « Allez dire à Jean, leur dit Jésus, ce que vous avez vu et entendu : les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont guéris, les sourds entendent, les morts ressuscitent 2. » Dans une autre occasion solennelle, Jésus-Christ donne positivement les miracles comme le signe de sa mission divine : « Je vous parle, leur dit-il, et vous ne croyez pas ; les œuvres que je fais au nom de mon père, voilà ce qui rend témoignage pour moi 1. » Saint Paul établit comme base des motifs de crédibilité en matière de foi, la résurrection de Jésus-Christ : « Si le Christ n’est pas ressuscité, dit-il, notre foi est vaine 2. » Enfin Jésus-Christ en appelle continuellement aux prophéties ; or les prophéties sont de véritables et d’éclatants miracles.

Les incrédules ont-ils donc raison de soutenir que Jésus n’a point regardé les miracles comme des signes de sa mission divine ?

On oppose une nouvelle difficulté et on dit : les miracles sont inutiles parce qu’ils ne peuvent jamais être constatés.

« Un homme sage, témoin d’un fait inoui, peut attester,

1 S. Jean, X, 25.

2 l Cor., XV, 14.