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CHAPITRE XI


LE HOANG-HO ET LE YANGTSE-KIANG


La littérature historique de la Chine. — Confucius et les « dix mille cérémonies ». — Originalité de la Chine. — Le parallélisme des fleuves chinois. — Le « Fléau des Fils de Han » et les vallées transversales du Yangtse-kiang. — Les Terres jaunes. — Les Cent Familles. — Le monosyllabisme du langage ; l’unité politique et la domination des lettrés. — Yu le Grand. — La conception chinoise du gouvernement.


L’Égypte construit des monuments ; la Chaldée observe les astres ; l’Assyrie guerroie ; l’Inde chante et s’abîme dans la métaphysique. Ainsi apparaît, dès le début, une certaine division du travail chez les Sémites et les Aryens, et c’est de plusieurs nations que naissent les nombreux courants qui se sont réunis dans le vaste fleuve de la civilisation universelle. Il n’en fut pas de même dans l’Asie orientale, pour ces multitudes au teint bistré, aux yeux fendus en amande que, malgré tant de dissemblances d’histoire, de langages, d’aptitudes physiques et intellectuelles, de mœurs et de figure, l’ethnologie confond sous la vague dénomination de race jaune ou race