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nage principal était représenté par un écrivain notable de notre temps, aujourd’hui membre de l’Académie des Goncourt[1].

Le public était naturellement fort restreint : on y voyait au premier rang Flaubert, plein d’une joie enthousiaste, Tourguéneff et Zola. Clodius Popelin et Meilhac furent au moins de la première représentation. À la seconde, l’une des femmes masquées qui s’étaient fait inviter opéra une sortie bruyante et indignée.

Le manuscrit de la Maison turque a été retrouvé au milieu de plusieurs fragments inédits par Louis Le Poittevin, cousin de Maupassant. La pièce n’est pas signée ; elle est illustrée de nombreux dessins par le peintre L…[2]. Il est regrettable que l’on n’ait pas cru, jusqu’à présent, pouvoir éditer, même à tirage restreint, cette curiosité littéraire.

En dehors de ces divertissements intimes, Maupassant faisait au théâtre de plus sérieuses tentatives. Nous avons déjà conté l’histoire de son drame refusé par Ballande. En 1876, il achève un acte en vers, intitulé la Répétition, qu’il propose en Vaudeville. Ce fut un nouvel échec dont le jeune écrivain se montra très affecté.

  1. Cf. Henry Céard, loc. cit.
  2. D’après une note de l’Illustré parisien, 23 février 1903. Le peintre L… est sans doute Maurice Leloir, chez qui la pièce se joua pour la première fois.