en la lisant[1]. Quant à l’œuvre elle-même, il la jugeait personnelle, et y admirait surtout une grande indépendance et une belle franchise d’inspiration[2]. Aussi n’hésita-t-il point à écrire personnellement, pour la recommander, non seulement à T. de Banville, mais encore, et bien qu’il lui en coûtât, à « tous les idiots qui faisaient des comptes-rendus, soi-disant littéraires, dans les feuilles ». C’est ce qu’il appelait : « dresser ses batteries[3]. »
V
Telle est à peu près toute l’histoire poétique de Maupassant[4]. Il reste, pour compléter celle de ses débuts littéraires, à rappeler les circonstances dans lesquelles fut publiée sa première nouvelle, Boule de Suif.
À vrai dire, elle n’était pas tout à fait la première : l’Almanach lorrain de Pont-à-Mousson imprima, en 1875, une nouvelle terrifiante, la Main d’écorché, sorte d’esquisse de la future nouvelle