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C’est Florize, hélas ! Autresfois
Le plus doux soin de tes vieux mois !
Lyridan, enflammé de rage,
M’a fait du haut d’un vieil rocher
Avec Philandre trébucher
Devers le funeste rivage.

Luy-mesme y erre vagabond,
Portant encore sur le front
Sa fière cruauté dépeinte
Pour Philandre, non plus celuy
Qui pouvoit chasser mon ennuy
Quand ma vie n’estoit esteinte.

Tous trois gisons dedans le bois
Au pied du mont, où autresfois
Tu vis au son de la musette
De Philandre, mon doux soucy,
Sauter le roc plus endurcy
Avec ta troupe camusette.

Mais adieu, car le nautonnier
Me va demandant le denier
Deu pour le droit de son passage.
A tant se teut l’ombre, et soudain
Palemon voulut de sa main
Arrester ceste vaine image.