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A ces mots elle larmoya,
Et maint souspir triste envoya,
Avec un regard pitoyable,
Vers Polemon que l’amitié
Rendit sensible à la pitié,
Et à ses prières ployable.

Polemandre mal satisfait,
Voyant l’hymen estre défait,
Se retira bouffi de rage,
Et Lyridan à son abord,
Le jugeant esloigné du port,
Lascha son esprit à l’orage.

Il s’en alla vagabondant
Gros de courroux, en attendant
Le temps à son ire propice,
Afin de réparer le tort,
Et faire au prince de la mort
De Philandre un noir sacrifice.

Desja le soleil s’abaissoit
Lorsque Florize languissoit
De revoir le lieu de leur perte,
Et le rivage où doucement
De leur plus doux contentement
La barrière leur fut r’ouverte.