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Or, avec ces gémissemens,
Ces pleurs et ces embrassemens,
La feste estant interrompuë,
Chacun chez soy se retira,
Fors Lyridan qui souspira
La foy de la nymphe rompuë.

Car pendant le cours de la nuict,
Voyant qu’il estoit esconduit
D’avoir jamais la jouissance
De ce qu’il alloit chérissant,
Dans les bois courut maudissant
Ceste amoureuse cognoissance.

Cependant, Philandre content
De voir qu’Amour, en un instant,
L’eslevoit au doux apogée
De l’heur qu’il eut peu espérer,
Desapprenant de souspirer,
Cessa d’avoir l’àme affligée.