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Toutesfois, parmy ce tourment
Je trouve un doux contentement
Malgré la dure destinée.
Ce dit, il vit dessus un mont
Maintes bergères d’un pied prompt
Courir au temple d’Hyménée.

Ce temple estoit dedans le bois
Où il possédoit autresfois
Le cœur de Florize la belle,
Qui las ! Ayant peu l’oublier
Alloit pour Lyridan lier
Son cœur d’une chaisne éternelle.

Ces bergères en s’approchant
Allérent son âme touchant
Du souvenir de sa déesse
Si qu’il dit : – las ? Si ces beaux yeux
N’estoient retenus dans les cieux
Ils luyroient parmi ceste presse.

Alors il vit, comme un croissant
Parmy les autres paroissant,
Florize qu’il croyoit ravie.
Soudain saisi d’estonnement
Il cheut privé de mouvement
Plus remply d’amour que de vie