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» lui dit, après m’avoir embrassé
pour me dire adieu, qu’il voulait
coucher avec moi cette
même nuit. La joie de mon
bonheur ne se peut exprimer,
ma chère Zesbet, quand j’entendis
prononcer ces douces paroles.
Non, tu ne la peux concevoir.
Dans le moment on me
donna des esclaves et je fus traitée
en sultane Asseki[1]. Mais ce
qui m’a le plus touchée des honneurs
que l’on m’a rendus, c’est
l’humilité et le profond respect
avec lesquels le terrible Kesleraga[2]
qui m’a si souvent fait trembler,
a dès lors paru devant moi :
après la dernière prière, mon
ange, mon dieu, mon roi vint