Page:Mayeur - L’Odalisque, 1796.djvu/47

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 41 )


sur une pelouse verte, goûtait la fraîcheur de l’ombre des palmiers, et s’amusait au murmure bruyant des jets-d’eau dont ces beaux lieux sont remplis.

Un jour je l’apperçus dans cet endroit-là, couchée et sa tête appuyée sur un de ses bras. Jamais Ahiséa[1] ne fut plus belle ; je m’approchai d’elle en tremblant. Mes jambes fléchissaient, elles se dérobaient sous moi, un tremblement soudain s’empara de mes membres. J’allais ouvrir la bouche ; j’allais lui parler, je touchais à mon bonheur… La timidité m’empêcha de m’expliquer ; triste, accablé, je me retirais lorsque Zeni, qui s’était apperçue de mon embarras, m’appela ; sa voix

  1. Femme de Mahomet.