pâturages occupés par cette tribu ; si je ne suis pas de retour dans deux heures, trente hommes des Haddedîn devront se mettre en marche et me rejoindre.
— Je les accompagnerai ?
— Non ; vous resterez à cette place, avec les trente autres de nos gens, pour garder les prisonniers. S’ils faisaient mine de s’enfuir, il faudrait tirer dessus sans hésiter.
— Oh ! yes ; si un seul bougeait, je les tuerais tous !
— Bien ! vous vous borneriez-là…, c’est entendu ?
— Sir, puisque vous allez au camp, parlez-leur des fowling-bulls.
— Oui, oui, nous verrons. Allons, partons, Halef ! »
Nous traversâmes rapidement la plaine, nous dirigeant vers les points que j’avais remarqués. Nous rencontrâmes d’abord un grand troupeau de chèvres, gardé par un vieillard que je saluai du :
« Salam aléïkoum !
— Aléïkoum ! répondit-il en s’inclinant avec respect.
— L’a paix règne sur ton pâturage !
— La paix est ici, ô seigneur ; et toi, nous apportes-tu la paix ?
— Oui, je l’apporte à ma manière. Tu appartiens, n’est-ce pas, aux Abou Hamed ?
— Tu l’as dit.
— Où est votre camp ?
— Là-bas, derrière le coude que fait le fleuve.
— Avez-vous plusieurs places de pâturages pour vos troupeaux ?
— Pourquoi demandes-tu cela, ô seigneur ?
— Parce que j’ai un message dont je dois faire part à la tribu tout entière.
— De qui ce message ?
— De Zédar ben Houli, ton cheikh.
— Hamdou illah ! c’est sans doute un messager heureux ?
— Tu le sauras plus tard. Combien avez-vous de pâturages ?
— Six ; trois de ce côté du fleuve, et trois dans les îles.
— Sont-ils peuplés en ce moment ?
— Tous, excepté un.
— Où se trouve celui-là ?