— Il s’agit bien de cela ! Je parle des ruines, des fowling-bulls.
— J’ai aussi trouvé des ruines.
— Ah ! bravo ! nous allons commencer nos fouilles, puis je ferai mon envoi à Londres. Mais il faudra peut-être se battre auparavant, hein ?
— Oui, certes.
— Bien, nous nous battrons comme des Bayard ! Moi aussi j’ai découvert quelque chose.
— Quoi donc ?
— Oh ! des inscriptions rares.
— Où ?
— Dans un trou, ici, tout proche : une brique.
— Une inscription sur une brique ?
— Yes, une inscription cunéiforme ; savez-vous les lire ?
— Un peu.
— Moi, non. Venez voir. »
Nous pénétrâmes dans la tente, et l’Anglais s’empressa de m’apporter sa précieuse trouvaille.
« Voilà, lisez ! » dit-il avec impatience.
La pierre était dégradée de toutes parts, et les quelques signes cunéiformes qui y avaient été tracés se trouvaient en partie effacés ou enlevés.
« Eh bien ? demandait master Lindsay, trépignant de curiosité.
— Attendez donc ! Croyez-vous que ce soit facile de déchiffrer cela ? Je lis à peine trois mots ; « Tetouda, Babrout, ésis. »
— C’est-à-dire ?
— Elevé à la gloire de Babylone. »
Le brave master Lindsay ouvrit la bouche en parallélogramme jusqu’à ses oreilles, et me demanda d’un air inquiet :
« Lisez-vous bien, master ?
— Je le pense.
— Mais qu’est-ce que cela signifierait ?
— Tout et rien.
— Hum ! mais c’est que nous ne sommes point ici sur le territoire de Babylone.
— Ah bah !
— Nous sommes à Ninive !