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MOMENT DE VERTIGE
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— Même si je vous aimais, dit-elle, que pourrions-nous espérer ?

— Tout ! s’écria-t-il fiévreusement, puisque je veux vous épouser !

— Mais vous êtes marié, pauvre ami !

— Vous croyez que je vais rester lié à cette aventurière ? À cette dépravée ? Ah mais non ! J’ai réuni toutes les preuves et je demande le divorce même avant mon retour au pays !

— Un divorce ! Je suis catholique !… Mais j’y pense, vous aussi vous êtes catholique et c’est un ministre, non pas un prêtre qui…

— Marthe, je serai franc jusqu’au bout, interrompit André. Oui, c’est un ministre méthodiste qui a d’abord fait le mariage, mais, je vous l’ai dit, je me suis laissé prendre aux protestations de cette femme… Environ trois semaines après le soir maudit où je bus du champagne drogué, cette misérable me déclara qu’elle aussi appartenait à la religion catholique et me demanda d’aller avec elle trouver un prêtre. Elle donna comme prétexte qu’elle voulait vivre désormais une vie exemplaire, et un tas d’autres raisons… Insensé ! Je la crus… j’ai su depuis la raison de sa démarche… elle craignait que l’autre cérémonie ne fusse pas légale, vu que je ne savais pas ce que je faisais !…

— Pauvre André ! C’est donc irrévocable !

— Irrévocable ? Non ! Mille fois non ! Le divorce