Page:Maxine - Moment de vertige, 1931.djvu/98

Cette page a été validée par deux contributeurs.
96
MOMENT DE VERTIGE
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

me supplia à genoux et les yeux pleins de larmes… « André… André… gémit-elle, tue-moi si tu dois me quitter ! J’ai fait cela parce que je t’aime et que je veux t’avoir à moi ! Garde-moi ou tue-moi ici-même »… Et moi, insensé, je me laissai prendre à cette scène de théâtre ! Je la crus et je la pris avec moi… ma femme ! Moins de trois mois plus tard, j’eus la preuve de son infamie ! Elle me trompait et pour son caractère et pour ses sentiments… elle ne convoitait que ma fortune… de l’amour elle ne connaissait que celui du vice et de l’argent !… La voix d’André se brisait d’émotion

Marthe lui serra la main et des larmes brillèrent dans ses yeux…

— Je la chassai, continua le jeune homme, je lui donnai une forte somme et je quittai Chicago aussitôt que je pus régler la gestion de mes affaires. Puis, je partis pour l’Europe… À Florence je rencontrai Harris que je connaissais à Chicago et qui me promit le silence. Nous fîmes la connaissance de Vincenzo en voyageant de Florence à Milan. Il nous plût et nous continuâmes ensemble jusqu’à Monte Carlo où nous étions depuis une semaine lorsque je vous ai revue !… Et maintenant, je vous aime Marthe, avec tout ce qu’il y a de meilleur en moi… dites… et il l’enlaça de nouveau, m’aimez-vous un peu ?

Marthe se dégagea et le regarda tristement :